Alarme Piscine, pourquoi est-ce obligatoire ?

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Alarme piscine, protection

Équiper sa piscine enterrée d’un dispositif de sécurisation est une obligation Cette obligation a été instaurée par la loi du 3 janvier 2003 relative à la sécurité des piscines.

Toutes les piscines extérieures enterrées ou semi-enterrées, privées ou privatives, de maison individuelle, de résidence, de camping ou d’hôtel, sont concernées par cette obligation.

Les dispositifs retenus sont la barrière de sécurité NF P. 90-306, l’alarme NF P. 90-307, la couverture de sécurité avec accrochages NF P. 90-308 ou l’abri de piscine NF P. 90-309.

Le non-respect de cette obligation expose les propriétaires à une amende de 45 000 euros. Mais ce qui compte, c’est surtout de bien protéger ses proches avec le meilleur dispositif.

Alarmes de piscine homologuées : quels critères ?

Depuis 2004 pour les les nouvelles piscines, et 2006 pour celles qui existaient avant la loi, l’alarme de piscine est l’un des dispositifs de sécurité obligatoire. Elle a su prouver son efficacité : le nombre de décès d’enfants de moins de 6 ans en piscine privée a été diminué par 2 entre 2000 et 2015, grâce à cette mesure. L’alarme de piscine doit être homologuée selon la norme NF P90-307, garantissant certains critères :

  • puissance sonore suffisante pour être entendue depuis l’intérieur de la maison,
  • capacité de fonctionner en cas de conditions météorologiques exceptionnelles (+ de 70° et jusqu’à – 25°),
  • détection de la chute d’un enfant d’au moins 6 kilos,
  • réactivation automatique de l’alarme après les baignades,
  • capacité de signaler une défaillance technique de la centrale, du boîtier ou des bornes,
  • et inaccessibilité aux enfants.

Il existe deux types d’alarmes de piscine présentant chacun des avantages et des inconvénients.

L’alarme immergée, accessible et facile à gérer

L’alarme immergée est un équipement léger. On place une sonde dans l’eau, tandis que la centrale et la sirène reliées se placent dans la maison. La sonde contrôle les ondes dans l’eau et se déclenche si elle analyse des mouvements anormaux, la chute de quelqu’un, par exemple. Elle présente l’atout indéniable d’être facile à installer, ne nécessitant pas des travaux spécifiques.

En revanche, elle présente plusieurs inconvénients :

  • elle ne se déclenche que plusieurs secondes après la chute,
  • elle est susceptible de se déclencher de manière intempestive, sous l’effet de bourrasques de vent par exemple.

On peut s’équiper d’une alarme immergée pour un prix modique, à partir de 250 euros.

L’alarme périmétrique, plus coûteuse mais plus sécurisante

L’alarme dite périmétrique ou infrarouge se matérialise sous forme de bornes à installer autour du bassin, assez hautes pour qu’un enfant ne puisse pas monter dessus. Là encore, la centrale et la sirène se placent dans la maison. Les bornes sont reliées par des rayons infrarouges, délimitant un périmètre qui, s’il est franchit par quelqu’un, déclenchera l’alarme. L’une des bornes, dite « maîtresse », est dotée d’une batterie ce qui rend le système d’alarme autonome en cas de coupure d’électricité.

L’alarme périmétrique présente l’indéniable avantage de prévenir avant la chute, dès que le périmètre est franchi. Bémol, elle est plus complexe à installer que l’alarme immergée puisqu’il faut creuser le sol pour installer le câble qui relie les bornes entre elles. En outre, son coût est nettement supérieur, puisqu’il tourne autour des 800 euros.

Enfin, pour éviter les arnaques et garantir l’efficacité de son alarme piscine, il est préférable de faire appel à un professionnel et de se méfier des prix trop bas.